Confinement : à la découverte de … soi

Nouveau confinement, nouvelles contraintes : je suis impressionné de voir combien de personnes autour de moi cherchent à contourner les règles qui nous sont imposées. Peut-être n’ont-ils pas compris le sens du mot « pandémie » ? Quoi qu’il en soit, il y a, pour chacun de nous, plusieurs façons de vivre cette période :

Je peux râler, chercher à contourner les règles, vouloir continuer à toute force comme si de rien n’était; en un mot, laisser éclater ma colère.
Je peux me laisser contaminer par les innombrables messages anxiogènes que nous délivrent les chaînes d’information; m’inquiéter de la façon dont je vais vivre les semaines à venir, coincé tout seul dans mon petit appartement; angoisser pour mes proches qui pourraient être contaminés; en un mot, me laisser submerger par la peur.
Je peux me désoler de toutes ces rencontres impossibles, de ces sorties au théâtre ou à l’Opéra que je rate; pleurer sur ceux qui perdent leur emploi, sur les malades et leurs proches; en un mot, m’enfoncer dans la tristesse.

Je peux aussi chercher comment faire de cette épreuve (car c’en est une), une opportunité, quels avantages je pourrais en tirer. Parmi beaucoup de possibles, voici une proposition :
Je pourrais partir en exploration, à la découverte d’un pays riche de multiples ressources, à la recherche de pépites et de pierres précieuses, en voyage sur un terrain que je ne connais pas forcément très bien : moi.

Vous hésitez ?

Voici quelques idées sur la meilleure façon de préparer ce voyage.

Choisir la destination : comme je le fais avant de partir en vacances, je vais d’abord décider de mon objectif : mer ou montage ? Trekking ou snorkeling ? Pour mon voyage intérieur, il me faut repérer mon objectif : sur quels sujets est-ce que je souhaiterais avancer dans la connaissance de moi ?

  • Y a-t-il des objectifs que je n’arrive pas à atteindre depuis très longtemps, sans forcément comprendre pourquoi ? (par exemple, j’aimerais bien me remettre au sport, téléphoner plus souvent à des amis, avoir plus de temps pour moi, …)
  • Y a-t-il des choses que je ne comprends pas ou que je n’aime pas en moi et sur lesquelles j’aimerais faire le point ? (par exemple dans mon caractère, ma façon d’être avec les autres, mon orientation sexuelle, …)
  • C’est peut-être aussi le moment de réfléchir à ce que j’aurais vraiment envie de faire de ma vie professionnelle, ou de ma vie tout court.

Trouver un guide : partir en exploration ne s’improvise pas. J’ai besoin d’un guide pour m’aider à m’y retrouver dans ce terrain que je vais découvrir. Accompagnateur, coach ou thérapeute, peu importe comment il s’appelle, mais je sais qu’en étant accompagné, le voyage sera plus sûr, plus facile et plus profitable.

Décider : si je ne décroche pas mon téléphone pour réserver mon billet, jamais je ne partirai. Le temps du confinement est limité, d’ici quelques semaines je serai retombé dans la routine et je tournerai encore toutes ces questions dans ma tête, sans avoir avancé.

Je me lance ! Je sais que je serai fier de moi et content d’avoir sauté le pas.

Bon voyage !

Travailler dans l’incertitude (2)

Dans mon précédent article, je vous ai invité à lire ici l’article d’Alain Duluc : « 13 attitudes à adopter au travail dans une période d’incertitude ». Aujourd’hui, je vous propose de réfléchir à la deuxième attitude qu’il propose : relativisez, concentrez-vous sur l’essentiel.

Je vous entends déjà : « Facile à dire !  » Voici deux pistes de réflexion très concrètes qui pourront vous aider.

Tout d’abord, je vous propose de faire un tri rapide entre ce sur quoi vous avez de l’influence, ce qui est à votre main, sous votre contrôle, et ce sur quoi vous n’avez pas d’influence. Et je vous invite à vous concentrez sur ce que VOUS pouvez faire. Par exemple : je n’ai pas d’influence sur la décision du Préfet de fermer les bars, en cette période de Covid; en revanche j’ai de l’influence sur la façon dont je respecte les gestes barrière. Je n’ai pas d’influence sur ce que ressentent les gens, car leurs émotions leur appartiennent ; en revanche, j’ai de l’influence sur mon choix de faire du sport ou de ne pas en faire, sur la façon dont je parle aux gens et dont j’exprime mes propres émotions, etc. Prenez quelques minutes, au calme, pour faire le tri : qu’est-ce qui est sous votre influence, et qu’est-ce qui n’y est pas ? et décidez de ne pas vous tracasser avec les choses auxquelles vous ne pouvez rien ! votre niveau de stress en sera fortement diminué.

Pour aller plus loin, je vous invite à réfléchir à ce qui est essentiel pour vous, en d’autres mots : quelles sont vos valeurs ? Pour cela, choisissez trois ou quatre moments récents de votre vie, dans des contextes différents, des moments dans lesquels vous avez éprouvé une émotion assez forte : joie, colère, tristesse, angoisse, peur… Prenez le temps de repenser à chacun de ces moments, et pour chacun, posez-vous la question : dans ce moment-là, quand j’éprouvais cette émotion, qu’est-ce qui était important pour moi ? Petit à petit, vous allez mettre des mots sur cers choses importantes, qui peuvent être très diverses. Par exemple, si vous vous êtes mis en colère au bureau parce que votre patron était très en retard, vous découvrirez peut-être que la valeur qui est en jeu dans cette situation pour vous est le respect, ou la ponctualité, ou l’honnêteté, ou la bienveillance, ou encore autre chose…
Notez les mots qui vous viendront à l’esprit pour chaque moment auquel vous aurez repensé. Ce sont des valeurs auxquelles vous êtes attaché, et vous pouvez décider de vivre plus en accord avec ces valeurs, de refuser les situations qui ne respectent pas ces valeurs. Et là encore, votre niveau de stress en sera grandement diminué.

Et si l’exercice vous semble difficile, faites-vous aider, par exemple par un coach !

Dans un prochain article, nous réfléchirons à tout ce qui est lié à la gestion du temps.

Travailler dans l’incertitude

Je vous invite à lire ici l’article de l’excellent Alain Duluc, que j’ai côtoyé dans une vie professionnelle passée. Son titre : « 13 attitudes à adopter au travail dans une période d’incertitude ».

Certaines propositions de l’article vous paraissent sans doute très concrètes. D’autres vous semblent peut-être plus difficiles à mettre en œuvre au quotidien. Dans les semaines qui viennent, je vous propose d’aller plus loin sur chacune d’entre elles.

Et sans plus tarder : « choisissez de penser positivement ».

L’auteur le dit, c’est une question psychologique. Il me semble que l’on peut retenir plusieurs facteurs pour penser positivement :

Comment j’assume la responsabilité de mes succès ? suis-je plutôt « j’ai eu de la chance », ou bien « quand je me prépare bien, cela fonctionne » ?

Comment je gère mes échecs ? suis-je plutôt « c’est la faute à l’autre (le client, le manager, les procédures, la météo,…) ou bien « comment est-ce que je vais faire mieux la prochaine fois » ?

Comment je manage mon équipe ? suis-je plutôt « droit à l’erreur, bienveillance, initiative » ou bien « seul le résultat compte, blâme, contrôle » ?

Et pour terminer, je vous propose un exercice pratique : chaque soir, notez sur un carnet une (ou plusieurs) choses que vous avez réussies aujourd’hui. Ne cherchez pas de grandes choses, au contraire : dire bonjour à tel collègue, prendre la parole dans une réunion, terminer un dossier à temps…ce sont les réussites du quotidien qui forgent notre façon de penser.

A bientôt pour une autre proposition : « relativisez, concentrez-vous sur l’essentiel »